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Rashar-0

Rashar est l'un des seigneurs des Chevaliers de la Lame d'ébène, un ordre de chevalier de la mort qui se sont rebellés après avoir été envoyés par le Roi-Liche à l'est de la Main de Tyr. Il commande la nécropole de Zeramas, en Norfendre et chevauche Ashkor, un champion Aile-de-givre à son service depuis sa transformation.


Disclaimer : La suite est sujette à modifications. En effet, en plus des erreurs de français, certains points sont erronés ou manquants (ou plus exactement, corrigés trop hativement et finalement, faux).

Résumé[]

Rashar est né il y a plusieurs millénaires de cela dans une forêt d'Argus. Il y vécu paisiblement avec son compagnon pendant des milliers d'années, jusqu'à ce que la Légion attaqua. Durant ce temps, il apprit les arts de la guerre, allant même jusqu'à créer de nouvelles tactiques. Il devint, sur Draenor, un des élements clés de la défense de Talador et y devint par la même occasion Chef de guerre. Son compagnon et lui furent assassinés peu après la chute d'Illidan mais seul Rashar fut relevé afin de devenir Seigneur du Fléau. Après la révolte à la Chapelle de L'Espoir de Lumière, il rejoignit les rangs de la Lame d'Ebène.
Rashar conduit à présent une contre-offensive pour stopper la Cohorte de la souffrance en Norfendre à partir du fief de Zeramas en Zul'Drak. Ces derniers, désireux de briser la glace qui garde le nouveau Roi Liche Bolvar Fordragon, mettent tout en oeuvre pour le libérer et préparer son retour.
Avant d'être aux commande de Zeramas, Rashar dût gérer une forte agitation d'un mystérieux culte (probablement le Culte des damnés). A cette occasion, il créa des liens avec la Fraternité de la Lumière afin d'exterminer cette secte qui avait déjà réussie à prendre le contrôle de plusieurs chevaliers de la mort (dont Rashar, selon certaines sources). Cette tension et la difficulté de la situation se répercutaient sur ses relations avec le Généralissime Darion Mograine. En effet, Rashar, de plus en plus confiant, ne manquait plus une occasion de le défier. Il finit par recevoir une cuisante correction et pensait bien qu'il devrait, après la résolution de cette affaire, faire cavalier seul. Cela ne s'avérait en fait n'être qu'un sombre test pour savoir si Rashar aurait les épaules pour mener à bien la mission pour laquelle il était destiné. Néanmois, ce dernier ne l'entendi pas de cette oreille et finit effectivement par se séparer définitivement de la Lame d'Ebène.
(histoire complète plus bas)

Ashkor : le forge-cendre[]

Ashkor est la monture de Rashar. Il appartenait au vol draconique bleu avant d'être réanimé.
Ashkor-art
Posseder une wyrm de givre était un grand honneur au temps du Fléau. Cela montrait sa valeur aux autres chevaliers de la mort et la considération du Roi Liche a son égart. C'était surtout une forme de manipulation suplémentaire des esprits commandants. Les chevaliers de la mort recevant une wyrm de givre se devait d'être là pour leur réanimation. Rashar ne fît pas exception à la règle et c'est avec fierté et reconnaisance envers Arthas qu'il vît Ashkor se relever de sa mort et devenir sa fidèle monture.

L'histoire complète[]

Prélude[]

Draeneï. Voilà bien le mot qui décrit le mieux Rashar. Toute son existence, il fût et restera un draeneï. Comme une marque indélébile au plus profond de son être. Il peut l’oublier mais jamais il ne sera autre chose. C’est là, bien entendu, une formidable source de peine mais avant tout une source d’espoir infini, de sagesse millénaire et de bonté. Un draeneï est et reste à jamais un draeneï.

A la nuit succède le soleil[]

La naissance de Rashar eu lieu dans des conditions aussi dramatiques que sa mort. D’aucun pourrait penser qu’il est maudit, que sa vie ne se résume qu’à cela … Il fut et reste au fond de lui la lumière dans les ténèbres de sa propre existence.

Mac'Aree comptait bien des spécialistes en tout genre. Cette ville de Lumière et de savoir était l'endroit le mieux désigné pour Meana et Kaa'ru sa moitié. Meana était une alchimiste de renom, préparant des élixirs et onguents indispensables dans la vie de tous les jours. Kaa'ru, lui, était un artificier accompli, maniant avec une grande expertise les cristaux, base de la technologie érédar. Leur amour durait déjà depuis un âge tel qu'eux-mêmes n'en avait conscience. Cette affection était tellement profonde, tellement intime que de simples mortels ne pourrait seulement l'imaginer. Il ne formait plus alors qu'un seul être, leurs esprits se mêlant, dévoilant les sentiments et pensées de l'autre comme s'il les ressentait eux-mêmes. C'est dans cet idéal qu'un enfant fut conçu, lors d'une nuit où non seulement ils ne faisaient qu'un entre eux, mais aussi avec l’Au-delà tout entier. Le plus pur des actes de vie ne pouvait que conduire à un être de Lumière.

C'est des mois plus tard que le fruit de tout cet amour pris vie.

Comme bien souvent, Meana partie seule à la recherche de plantes. Cette fois-ci, c'est d'une plante qui ne pousse que dans les environnements humides et frais des forêts d'Argus dont elle avait besoin. Malgré sa grossesse et le terme approchant, elle se devait de continuer sa tâche avec autant de ferveur, plus par devoir que pour flatter un égo qui était bien à sa place.

Après un quart d’heure de marche dans les verdoyantes plaintes brunies par un soleil couchant qui sublimait la cité de Lumière encore bien visible, Maena arrivait en lisière de forêt. Cela n’était pas encore suffisant : elle devait s’engouffrer un peu plus profondément pour enfin découvrir la plante demandant tant le labeur. Les premières se dévoilèrent alors et l’érédar commença à cueillir et ranger ces dernières dans un compartiment spécialement conçu pour les garder fraiches.

Etait-ce le moment ? Les mouvements de l’érédar étaient-ils inappropriés pour une femelle enceinte ? Qu’importe les raisons, cela c’était produit. De violentes contractions se déclencha, immobilisant la femelle. Kaa’ru le su immédiatement mais il était bien trop loin d’elle, et elle le savait. Sa fin, elle la voyait arriver, sans vraiment en avoir conscience, sans comprendre, sans être préparée. Une heure plus tard, dans la nuit tombée arriva le meilleur ami de Kaa’ru, monté sur une monture des plus imposante. Chasseur émérite, il trouva bien vite l’érédar ou, plus exactement, les érédars. Le petit dans les bras de sa mère, pleurait à en déchirer l’âme et les cieux, sa mère gisant, inerte, de son hémorragie fatale.

Rashar faisait couler le sang alors même qu'il n'était qu'un bébé.

L'enfant enveloppé dans un tissu et le corps de la mère montée sur l'animal, le chasseur fila à vive allure en direction de Mac'Aree, tout en sachant qu'il était déjà bien trop tard. A peine fut-il arrivé et Meana prise en charge que Kaa'ru arriva à son chevet. Il était en larme bien avant de voir sa femme, espérant que le vide qu'il ressentait alors ne soit qu'un mirage, mais, devant le corps sans vie de la femelle, il ne put qu'admettre l'évidence : il perdait sa moitié et gagnait un fils. Kaa'ru était un érédar, bien trop sage et trop pacifique pour seulement en vouloir un seul instant à ce petit être fragile, de la mort de sa bien-aimée.

La forge du peuple[]

Kaa'ru avait maintenant la charge de ce petit être et de ses nombreuses fonctions. Miséricordieux, le triumvirat le déchargea d'une partie d'entre elles : élever un érédar est une mission sacrée de par son importance et sa rareté. Son père ne manqua pas d'amour à son égard et su trouver le meilleur équilibre possible pour un père solitaire afin que Rashar devienne un jour un membre du peuple. Son éducation commença relativement tôt : Kaa'ru se devait d'assumer tôt ou tard pleinement ses fonctions. Très vite, à l’image de son père, le jeune érédar s'intéressa à l'ingénierie très particulière et complexe des érédars et délaissait volontiers l'apprentissage des concepts de l'anachorète pour se battre avec ses amis. Il était bien jeune alors, bien trop pour que Kaa'ru ne prenne la peine de s'en inquiéter. Le temps faisant, Rashar devenait adulte, son corps forgé à force de combats et d'entraînements, son esprit aiguisé par la science. Néanmoins, il ne perdit à aucun instant de vue les préceptes de la Lumière, bien que nombre d'érédars de son âge soit plus à l'aise avec son utilisation, son cœur était, comme pour tous les érédars, dévoué à son rayonnement.

Les années passèrent et Rashar devint vite un artificier reconnu. Il n'avait plus rien à apprendre de ses pairs et son esprit était en quête d'autre chose. Tandis que la plupart des érédars qu'il combattait avec tant de facilité arpentait la voie sainte des redresseurs de torts, Rashar comprit qu'il était né pour le combat et seulement pour ça. C'est au grand dam de son père qu'il choisit d'apprendre la stratégie martiale, chose pour laquelle les érédars étaient bien moins en avance que pour tout le reste. Très vite, sa vie s'organisait comme une lutte de chaque instant pour se faire une place dans le peuple grâce à ses propres armes. Il alternait volontiers la chasse, la lutte, l'entrainement physique et la recherche stratégique. Peu de son peuple comprenait la nécessité de développer ce genre de technique et beaucoup s'interrogeaient sur les envies malsaines et noires de l'érédar.

D’un battement de cœur[]

Rash1

Par une journée chaude et ensoleillée, Rashar parti au camp d'entrainement où il avait grand plaisir d'aller. Les érédars s’y entrainaient au combat corps-à-corps afin de développer leur force, ce qui leur est bien utile pour la chasse. Les heures passaient et Rashar combattaient sans discontinuer les érédars venus s'entrainer eux aussi. Les leçons du maître d'arme chantaient à ses oreilles et ils tentaient d'en retenir le moindre détail. Sa force physique lui permettait de mettre à terre sans difficulté la plupart des érédars, y compris les plus grands gabarits. La chaleur accablante et l'effort faisait ruisseler la transpiration de l'érédar tout le long de son corps, détrempant ainsi le sol où l'on pouvait voir la trace de ses sabots.

En fin de journée, la respiration haletante et les muscles fatigués, il aperçut un chaman passer non loin, probablement pour aller prier à l'écart du tumulte de la citée. Leur regard se croisa et Rashar ne put décoller ses yeux de ce magnifique visage baignée par la lumière du soleil couchant. Sa distraction lui valut un sévère revers de la part de son adversaire, visiblement agacé par l'érédar intombable. Un violant coup de poing et une prise aux jambes value à Rashar une chute libre. D'abord sonné, il se releva vite pour finir l'assaillant qui préféra abandonner sous le coup de l'érédar enragé. Rashar pris peur alors en voyant du sang couler de lui. Pensant d'abord qu'il venait de son adversaire, il le prit dans ses bras peu avant de s'écrouler lui-même. Le chaman ayant assisté à la scène accourue alors en aide à Rashar et demanda aux autres de le conduire à l'infirmerie.

Une pierre cachée dans le sable avait entaillé Rashar au niveau du pectoral gauche et son sang bleuté se déversait en flot ininterrompu. C’est avec beaucoup de peine que le chaman nettoya la blessure, la peau étant très sale après toute une journée dehors. Tandis qu’un élixir faisait reprendre conscience à Rashar, son sauveur entreprit d’implorer la Lumière de soigner la blessure et quelques secondes plus tard, Rashar était fin prêt à reprendre le combat, bien que ce ne soit pas alors son envie. Il n’arriva pas à placer un seul mot tant la beauté du mâle le submergeait et le chaman ne pouvait détacher ses yeux du corps de Rashar, tant il était rare de voir un draeneï aussi musclé. Il posa la main où était la blessure, non plus dans une optique de soin, mais belle et bien de pure curiosité. La peau de Rashar était chaude et dure, son cœur battait fort mais avec régularité. Le soigneur releva les yeux du torse de l’érédar pour croiser son regard. Le temps sembla s’arrêter, un sentiment de communion parfaite et une douce chaleur les envahis alors. Le chaman redescendit les yeux et la main jusqu’à son ventre, toujours curieux de cette musculature, ne croyait pas en la véracité de ce moment. Rashar était bien loin alors du monde physique. Peut-être était-ce l’amour, le soleil trop vif ou son coup à la tête mais il se sentait infiniment léger, contemplant le visage doux reflétant la bonté de l’érédar ainsi que son corps, bien que moins forgé par l’entrainement, était tout à fait impressionant. Soudainement, en enlevant sa main mais le regard toujours fixé au torse de Rashar, il prononça simplement son nom : Ahuurn. Rashar avait tout de suite comprit de quoi il s’agissait et trouvait ce nom magnifique, à l’image du guerrisseur. Il dit le sien, calmement et avec sa voix gutturale. Le chaman releva les yeux pour faire face à lui, pose sa main sur son bras. Rashar en fît autant et dans un élan naturel, ils s’embrassèrent et s’enlacèrent, le corps de Rashar souillant alors tenue légère d’Ahuurn.

La Lumière est la vie, et la vie est la Lumière[]

Peut-être est-ce le souvenir de cette période qui empêcha Rashar de sombrer dans la folie, lui laissant une part de raison et de bon sens. Même un non-mort ne peut résister aux sentiments chargés par le souvenir de sa vie auprès de son bienaimé, a fortiori quand cette vie dura des millénaires …

Bien vite les deux érédars apprirent à ce connaitre. Ahuurn comprit ce qu’était Rashar dès le premier regard sur lui. Il était évident qu’un érédars aussi développé ne perdait son temps à prier des heures et entretenait une vraie passion pour le combat. Rashar n’aurait pas pu non plus à un seul instant ignorer que cet être éblouissait de lumière tout ce qui l’entourait. Il comprit plus tard que c’est ce qu’il recherchait et avec son amour inconditionnel, il  mena Rashar sur le chemin de la Lumière, lui faisant partager tout cet amour pour celle-ci. Les siècles passèrent, Rashar communiait alors avec la Lumière comme Ahuurn lui apprit. Il était en paix avec lui et avec tout ce qu’il était. La vie était douce, infiniment douce. Il comprit ce que son père avait ressenti avec sa mère et bien vite, leurs pensées aussi s’entremêlaient pour ne former qu’un être. Rashar ne comprit jamais pourquoi l’on lui avait donné la chance de vivre un tel bonheur durant toute une vie, alors il en remerciait la Lumière si bienveillante. Le poids de l’éternité ne pesait que légèrement sur les épaules de l’érédars car tout ce dont il aurait jamais pu rêver, il l’avait. Le peuple le considérait maintenant avec égard, comme un érédar sage malgré son impétuosité  et son intérêt toujours aussi prononcé pour le combat. La paix était la seule chose que connaissaient les érédars, Rashar y compris, mais il n’était pas naïf au point de penser que tout ce bonheurs, on ne chercherait pas un jour à le lui subtiliser.

Il n’était pas long voyant, ce n’était pas non-plus une intuition mais il savait que tôt ou tard, les choses changent.

Le rêveur doit se réveiller[]

Rash2

Pourquoi aurait-il voulu plus ? Il avait déjà tout. Ce n’est pas certainement pas les alléchantes promesses de pouvoir de Sargeras qui allait l’intéresser. Mais seuls peu d’entre eux pensaient ainsi. Alors il fuit, face à l’écrasante supériorité numérique, il fuit. Les Naaru lui apparut bien étranges au premier abord mais, avait-il seulement le choix ? Le Prophète leur fit confiance, alors Rashar fit de même. Il n’était pas un suiveur, il ne l’a jamais été, mais il savait reconnaitre la force de la sagesse. Il croyait bien en la fin de sa vie idyllique et se consolait en sachant Ahuurn à ses coté. Le Genedar était infiniement grand, il était magnifique, mais il restait une prison pour les draeneï. Les quelques planètes où ils s’arrêtèrent ne suffit pas à contenter Rashar et de ces vingt-cinq milliers d’années d’errance, il n’en apprit qu’à forger des armures et des armes, bien déterminé à lutter contre cette implacable Légion Ardente. Force est de constater que ce qu’il a découvert et apprit sur la stratégie, le combat … la guerre lui était maintenant utile. Les autres draeneï le voyaient aussi. Il fût rapidement aux commandes d’une unité d’élite d’Epées d’Argus, un petit groupe de soldat qu’il avait lui-même perfectionné grâce à ses travaux. Ils étaient chargés, avec d’autres, d’explorer de chaque nouveau monde à la recherche de vie et de ressources. Ahuurn ne l’accompagnait pas, pas physiquement du moins, mais il prêtait attention à tout ce qu’il pouvait ressentir. Cette vie était épuisante pour tous les draeneï. C’est par lassitude et en découvrant la beauté de Draenor qu’ils décidèrent de s’installer. Rashar semblait retrouver Argus, avec sa douce chaleur et son cœur en était empli de réconfort.

Draenor[]

S’il y avait bien une discipline dans laquelle les indigène de Draenor excellaient, c’était bien la chasse. Bien loin des relations cordiales et distantes qu’entretenaient les autres érédars, Rashar avait noué un lien fort avec un clan orc.

Un dernier regard[]

Haut porte la voix de la mort et inexorable est sa marche. Du sang sur les mains, Rashar en avait bien trop. Il portait déjà la souillure indélébile de la mort mais c’est vers la vie qu’Ahuurn l’emmenait en ce doux soir d’hivers. Les deux draeneï s’unir dans la communion de leur amour radieux, leurs corps nu ne faisant plus qu’un et leur âmes se mêlant à tout ce qui était. Ce pur moment, si délicieux, faisait oublier brièvement à Rashar l’horreur des guerres qui bien trop vite l’ont forgé. C’est par un échange de regard, corps contre corps, âme contre âme, que la mort vînt frapper à la porte. Trois chevaliers de la mort enfoncèrent la porte de la chambre et se ruèrent sur les deux draeneï. Rashar n’eut pas le temps de se retourner qu’il fût poignardé et expédié contre un mur de la chambre, y laissant une giclée de sang avant de s’effondrer. Ahuurn eu tout juste le temps de se relever et de contre-attaquer, par la seul force de ses poings, avant d’être immobiliser par les trois porte-morts. Rashar parvînt malgré sa blessure à se remettre sur ses pattes et avant qu’il n’eut le temps de se redresser complétement, l’un des chevaliers égorgea Ahuurn et laissa tomber son corps sans vie. Rashar chargea le monstre ayant tué son amour avant de finalement voir ses forces le quitter aussi. Les deux draeneï étaient sur le sol froid de la chambre, les yeux de Rashar se fermant sur le visage ensanglanté d’Ahuurn avant de le rejoindre dans la mort. C’est alors qu’un nécromancien fît son entrée, inspecta les corps et murmura quelques mots incompréhensibles avant d’ordonner qu’on emmène les deux corps.

Les nécromanciens du Fléau passèrent du temps sur Rashar afin de garantir au maximum son intégrité structurelle. Ahuurn n’eut pas droit à ce traitement de faveur et c’est par un procédé rapide qu’il fût relevé. Il n’avait en effet qu’un faible rôle à jouer dans la machine de guerre du Fléau … Quand Rashar pu enfin tenir debout, on l’équipa d’une arme runique pesante avant de l’emmener vers la liche Amal’Thazad. Elle lui expliqua qu’il avait été choisis par le Roi Liche pour commander des unités du Fléau et lui fît tout un laïus à la Kel’thuzad pour lui expliquer la grandeur de la cause. Enfin, pour prouver son allégeance, il n’avait qu’une chose à faire : affronter Ahuurn et ressortir vainqueur du combat. Perdre un élement comme Ahuurn était cher payé pour le Fléau mais avoir le dévouement total de Rashar en était le prix.

La froideur du Nord[]

Peu sont les esprits assez forts pour résister à l’appel ténébreux de Norfendre. Darion Mograine avait bien cru que Rashar le serait car si lui ne l’est pas, qui d’autre ?

Rashar lutta d’abord pour éradiquer le Fléau sur ses terres. Il entreprit des alliances avec les forces locales, des relations avec qui le voulait, dans le but aussi de montrer une autre image des chevaliers de la Lame d’ Ebène. Qui aurait pu penser qu’un être devenu aussi sombre puisse être aussi brillant quand il s’agissait d’un but qui lui tenait à cœur ? C’est avec intelligence et discernement qu’il conduisit des travaux jusqu’à Malykriss. Rashar avait en peu de temps parsemé ses forces sur une grande partie du Norfendre. Il était puissant … Et le pouvoir appel le pouvoir.

Il commença d’abord à supprimer les petits groupes de chevalier de la mort qui avait conservés leur allégeance au Roi Liche. Puis mena des campagnes de plus en plus grandes avant finalement d’être pris comme une menace sérieuse.

Malgré ses informateurs, il ne s’attendait pas à ce que l’ennemi soit aussi puissant. Il contre-attaque directement sur son fief, Zeramas par une percée éclaire. La plupart de ses troupes firent exterminés mais il se releva, bien qu’il avait perdu bien plus qu’il ne pensait dans cette bataille.

Lui restait-il une lueur d’espoir ? Qu’est-ce qui expliquait que malgré son affliction et son retour auprès du Fléau il est néanmoins resté à l’écart de ses dirigeants. Pourquoi n’a-t-il finalement qu’agrandi son armée sans pour autant attaquer ? Un humain aurait surement succombé corps et âme à la cause mais Rashar est bien plus que cela. Il est simple de mourir quand l’Auchindoun nous attend, mais quand on en a été privé que reste-t-il ? Quand tout nous a été enlevé, que nous reste-t-il ?

L’espoir.

C’est l’espoir qui guida Rashar tout le long de sa vie. C’est l’espoir qui a fait vivre son peuple depuis l’exile d’Argus. Un draeneï est avant tout un être d’espoir et de pureté rayonnante. Même si Rashar a pu l’oublier, c’est ce qu’il est et pas même le Roi Liche, pas même la non-mort, ne pourront changer cela.

Résurrection[]

Rashar n’a jamais été plus mort qu’en ce temps. Il reste au milieu de Zeramas pendant des heures. D’abords il ressentait le besoin d’aller tuer périodiquement puis, à force, espaçait de plus en plus ses meurtres jusqu’à ne plus tuer. Il dépérissait, dans sa forteresse de solitude. Il est certain qu’il attendait la mort et était perdu dans ses pensées, dans son monde. Un monde où il était encore en vie, un monde où tous ses proches étaient vivant, où son peuple se tenait fièrement. Il se faisait son paradis car il savait très bien que les ténèbres éternelles l’attendait ensuite. La sécurité de Zeramas était alors à la seul charge d’Ashkor, qui a toujours suivit Rashar quoi qu’il arrive. Jamais le wyrm n’a eu a intervenir. Il était devenu de notoriété publique que le chevalier de la mort est tombé dans la folie dans sa petite nécropole. Il était déjà mort pour le reste du monde.

Retour en Draenor[]

Il se retrouva seul, face à sa terre d’adoption dans toute sa splendeur. Devant lui, l’énigmatique Ombrelune s’offre à sa vue bien trop troublée par les visions constantes des horreurs d’Azeroth. Rashar savait qu’il devrait se retrouver face à son peuple et lui prouver son allégeance. Mais sortir des ténèbres pour s’offrir à nouveau à un peuple aussi brillant n’est pas une mince affaire. Pour se tenir face à ses congénères, face à des êtres infiniment bons. Rashar passa tout d’abord du temps seul, réfléchissant à sa condition actuelle, une nouvelle vie au service de la Lumière. Il lui faudra d’abords retrouver le chemin de la Lumière des Lumières, lui, qui n’est plus que ténèbres depuis un temps qui lui a paru une éternité. Il contempla le paysage appaisant d’Ombrelune tandis qu’il cherchait la part de lui enfuis tellement profondement que seul des murmures parvenaient jusqu’à ses lèvres. Il se cherchait. Les jours se succedèrent tandis qu’il sentait petit à petit une chaleur en lui, perdu depuis qu’il fut relevé.