Thoradin était initialement un seigneur de guerre humain à la tête de la tribu Arathi aux alentours de 2800 ans avant l'ouverture de la Porte des Ténèbres. Initialement connu pour ses escarmouches face aux trolls Amani, l'histoire le retiendra surtout pour avoir unifié toutes les tribus humaines sous la bannière du royaume d'Arathor. Il devint également connu pour la victoire écrasante sur l'empire Amani aux côtés du royaume haut elfe de Quel'Thalas pendant les Guerres trolles. Vers la fin de sa vie, Thoradin abdiqua et consacra tout son temps libre dans l'étude des ruines antiques de Tirisfal. C'est au cours d'une de ses recherches que Thoradin découvrit le tombeau du gardien titan Tyr où il trouva la mort dans un combat l'opposant au C'Thraxxi Zakazj.
Histoire[]
La création d'Arathor[]
Thoradin vécut aux alentours de 2800 ans avant l'ouverture de la Porte des Ténèbres, Thoradin était membre de la tribu Arathi, célèbre pour ses escarmouches avec les trolls aux frontières de l'empire Amani. Il finit par en devenir le seigneur de guerre et un jour, il s'appropria un estramaçon ayant appartenu à des vrykuls vivant jadis dans la région, disparus depuis longtemps, aujourd'hui connu comme Strom'kar, le Brise-Guerre.[1] Mais lui et son peuple remarquèrent que les trolls multipliaient les incursions dans les territoires humains et se mirent en tête d'unifier l'Humanité pour contrecarrer la menace grandissante et s'attelèrent à la tâche, que ce soit en organisant des mariages politiques, en faisant des promesses de richesses, en retournant ses rivaux les uns contre les autres ou bien en dominant par la force les factions les plus hostiles, mais deux tribus majeures s'opposaient à cette union et malmenèrent ce projet.[2]
La première était celle des Alteraci, originaire des montagnes d'Alterac, et était menée par un dénommé Ignaeus qui refusait de prêter allégeance à qui que ce soit. Au bout de plusieurs semaines de combat entre les Arathi et les Alteraci, Thoradin décida de changer de stratégie en abandonnant son armure, seulement équipé de Strom'kar, en se peignant le torse des symboles de sa tribu et en escaladant les montagnes d'Alterac pour y défier Ignaeus en combat singulier. Ce dernier accepta et bien que plus grand et fort que Thoradin, ce dernier profita du brouillard qui recouvrait les montagnes pour esquiver chacun des coups portés par l'Alteraci et finit par le désarmer, mais au lieu de l'achever, il planta Strom'kar au sol et tendit la main à Ignaeus en guise paix, ralliant ce dernier et sa tribu à sa cause.
La deuxième tribu était menée par Lordain et vivait dans les Clairières de Tirisfal et sachant que la force ne serait pas efficace pour assurer la loyauté de Lordain, Thoradin décida d'opter pour une stratégie complètement différente de celle adoptée pour soumettre Ignaeus. La religion étant au centre de la culture de la tribu, Thoradin entreprit un pèlerinage dans les sanctuaire et bosquets sacrés de la région et se prêta à un certain nombre de rituels comme le voulaient les traditions de Lordain et des siens, allant même jusqu'à porter un pendentif représentant la main d'argent, un symbole religieux très important aux yeux de beaucoup d'humains. A la fin du pèlerinage, il alla à la rencontre du chef de tribu et lui promit d'adopter sa religion et de convertir les Arathi s'il lui prêtait allégeance et pour preuve de bonne volonté, il se trancha le paume de la main avec son estramaçon et mêla son sang à la terre de Tirisfal tout en déclarant : "que ce sang soit le seul versé entre nos deux peuples", ralliant Lordain et les siens à sa cause.[1]
Finalement, au bout d'une campagne qui dura six ans, Thoradin rallia la majeure partie des tribus humaines mais à la grande stupeur de ses semblables, il ne régnait pas en tyran, offrant la paix et l'égalité à tous et élevant ses anciens rivaux aux rangs généraux honorés, ce qui lui permit de gagner la loyauté de tous ses adversaires.[2] Par la suite, il demanda à ce qu'on lui recueille des fragments d'un maximum d'armes humaines, ces dernières étant considérées comme sacrées pour beaucoup d'entre eux qui étaient persuadés que les esprits de leurs ancêtres survivaient à travers ces objets. Ces fragments furent intégrés à l'estramaçon qu'il rebaptisa Strom'kar, le Brise-Guerre, de sorte à sceller la loyauté de ses adversaires qui n'oseraient plus frapper la lame abritant leurs ancêtres.[1] Enfin, Thoradin fut proclamé roi et fondit le royaume d'Arathor. Les trolls Amani étant spécialisés dans les embuscades en forêt, il ordonna à ses bâtisseurs de construire la cité de Strom, future capitale du royaume, dans une région semi-aride connue comme les Hautes-terres d'Arathies avant de faire bâtir le mur de Thoradin afin de limiter l'avancée des trolls.
L'empire Amani multipliant les incursions dans le royaume, le roi d'Arathor chargea par la suite Ignaeus et Lordain de protéger le nord du royaume et ces derniers veillèrent à mener à bien cette mission pendant de nombreuses années, éliminant tout Amani osant franchir la frontière et organisant régulièrement des expéditions punitives au cœur des territoires trolls.[2] Thoradin n'était pas homme à rester assis sur son trône, aussi prit-il part lui-même à nombre d'escarmouches contre les Trolls Amani, souvent au péril de sa vie. Une légende raconte qu'un jour, les Trolls mirent en déroute les Humains, séparant le roi de ses troupes. Mais même à dix contre un, Thoradin ne prit pas la fuite et ne demanda pas grâce. Strom'kar à la main, il massacra tous ses adversaires, jusqu'à ce que ses gardes le retrouvent, foulant fièrement une pile de dix corps amani mutilés.[1]
Les Guerres trolles[]
Mais progressivement, Ignaeus et Lordain firent état d'une guerre opposant l'empire Amani et le royaume de Quel'Thalas, plus tard connue comme les Guerres trolles, et des rumeurs grandissantes faisaient état d'étranges rituels vaudous et d'êtres surnaturels rôdant dans la forêt. Mais malgré ces inquiétantes nouvelles, Thoradin et ses conseillers choisirent de ne pas prendre le risque de s'engager dans un conflit ouvert avec les Amani et gardèrent leurs troupes derrières les remparts de Strom, persuadés qu'ils pourraient s'en sortir seuls.
Mais le roi changea d'avis quand des émissaires envoyés par le roi Anasterian Haut-soleil arrivèrent à Strom et firent état des destructions causés par les trolls, accompagnés et renforcés par de puissants Loa. Thoradin prit enfin conscience que son peuple seul n'aurait aucune chance face à la puissance de l'empire Amani et proposa une alliance avec les hauts-elfes et un soutien militaire si en échange, ces derniers envoyaient des sorciers à Strom pour enseigner la magie des arcanes à 100 humains, ce que les hauts-elfes acceptèrent malgré les dangers que pouvait provoquer une magie mal maitrisée.
Ainsi quelques uns des meilleurs magiciens de Quel'Thalas furent envoyés à Strom pour enseigner les rudiments des arcanes à 100 humains tandis qu'en parallèle, Thoradin ordonnait la construction d'un bastion dans les montagnes d'Alterac ainsi que de quelques forts rudimentaires dans les Sylves de l'Est, non loin des Clairières de Tirisfal. Quand la formation des mages prit fin, Thoradin rassembla ces derniers ainsi qu'une armée de 20 000 soldats à la forteresse d'Alterac et marcha vers Quel'Thalas, laissant les mages en arrière et confiant à Ignaeus et Lordain son avant-garde et les chargeant de massacrer tous les éclaireurs Amani et détruire tous les avants-postes trolls qui se trouvaient sur leur chemin.
Quand les humains arrivèrent à destination, ils se ruèrent sur le flanc sud des armées Amani tandis que les hauts-elfes lançaient en parallèle une attaque sur le flanc nord. Devant ce revers, les trolls changèrent de tactique et retournèrent toutes leurs forces contre les humains dans l'optique de les exterminer avant de porter à nouveau leur attention sur les elfes. Mais Thoradin espérait au contraire que les trolls agiraient ainsi et ordonna immédiatement à ses troupes de battre en retraite vers la forteresse d'Alterac tandis que les hauts-elfes harcelaient leur arrière-garde. Cette manœuvre ne fut permise que grâce au sacrifice héroïque de Lordain et de ses 500 meilleurs guerriers qui donnèrent aux armées humaines le temps nécessaires pour rejoindre les montagnes.
Un matin brumeux, les Amani engagèrent la bataille contre les humains, rejoints plus tard par les hauts-elfes qui ouvrirent un nouveau front au nord du champ de bataille et au bout de plusieurs jours de combat indécis, Thoradin déploya ses mages humains qui combinèrent leurs magies et déchainèrent une immense colonne de feu qui dévasta les rangs Amani, les forçant à battre retraite avant de se faire massacrer par forces d'Arathor et de Quel'Thalas réunies, mettant fin aux Guerres trolles.[3]
Peu de temps après le conflit, Thoradin partit en mission diplomatique à Quel'Thalas afin de sceller définitivement le serment de loyauté unissant les hommes aux hauts-elfes. Il forgea un pacte militaire visant à prévoir un potentiel retour des trolls, il redessina les frontières des deux royaumes et mit en place un accord commercial visant à faire prospérer Arathor pendant les prochaines générations et avant le départ du roi, les elfes firent appel à leurs meilleurs forgerons et enchanteurs qui s'unirent pour renforcer son estramaçon, Strom'kar, le Brise-Guerre.
Fin de vie et mort[]
Bien des années plus tard, le roi vieillissant choisit d'abdiquer tout en conservant Strom'kar, le Brise-Guerre, afin d'assoir la légitimité de sa lignée aux yeux de son peuple. Désormais libre de ses anciennes contraintes, il passa le plus clair de son temps à étudier les ruines antiques de Tirisfal, fasciné par les origines de l'Humanité et les récits décrivant les géants qui parcouraient autrefois le monde. Il a par ailleurs appris à utiliser les enchantements de son estramaçon pour découvrir d'anciens sanctuaires.[1]
C'est au cours d'une de ses expéditions que Thoradin découvrit des catacombes souterraines menant à deux chambres, l'une appartenant au gardien titan Tyr et l'autre appartenant au C'Thraxxi Zakazj, qui périrent tous les deux dans un combat qu'ils se sont livrés plusieurs millénaires auparavant. Leurs dépouilles avaient été ensuite enterrées par les Forgés par les Titans qui accompagnaient Tyr en prenant soin de sceller le complexe avec des protections magiques. Là-bas, Thoradin et son escorte tombèrent sur la Garde de Tyr, un ordre fondé après la chute du gardien de la justice et qui s'était juré de veiller sur le site, mais bien que ses membres souhaitaient protéger la sépulture, ils souhaitaient aussi éviter toute effusion de sang. Au final, Thoradin et ses hommes chargèrent les rangs de la Garde de Tyr et parvinrent à pénétrer dans les catacombes.[4]
Thoradin ordonna ensuite à ses hommes de briser les sceaux qui scellaient les lieux et la magie employée ressuscita accidentellement le C'Thraxxi. Toute l'escorte fut massacrée mais Thoradin ne prit pas la fuite et dans un ultime élan, il plongea l'estramaçon dans le crâne de Zakazj faisant tomber ce dernier dans un profond sommeil au cours duquel il ne pouvait se régénérer grâce aux enchantements elfiques de la lame. Mais en retour, Thoradin subit une blessure mortelle qui finit par l'emporter.[1]
Héritage[]
Par la création du royaume d'Arathor, Thoradin permit à l'Humanité de s'affirmer comme l'une des plus grandes puissances des Royaumes de l'Est. Par ailleurs, en menant son peuple et les hauts-elfes à la victoire face aux Amani pendant les Guerres trolles, il permit de forger une solide amitié entre les deux races qui perdurera pendant plusieurs millénaires. Par ailleurs, il conduit son peuple vers une ère de prospérité sans précédent jusqu'à ce qu'Arathor finisse par éclater en sept royaumes, aux alentours de 1200 ans avant l'ouverture de la Porte des Ténèbres, avec pour capitales les plus grandes cités du vieux royaume, progressivement construites durant les siècles qui suivirent l'abdication de Thoradin (à l'exception de Strom).
Enfin, quand la Légion Ardente entama sa troisième invasion du monde d'Azeroth, l'esprit du vieux roi fut capturé et torturé par des membres du Marteau du crépuscule avant d'être sauvé par le seigneur de bataille des Valarjar. Il guida alors ce dernier jusque dans la salle où se trouvaient sa dépouille et Zakazj et après avoir terrassé ce dernier, le champion s'empara de Strom'kar, le Brise-Guerre, qu'il utilisa comme arme face aux démons pendant le conflit.[5]
Références[]
- ↑ 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 et 1,5 La saga des Valarjar : Strom'kar, le Brise-Guerre
- ↑ 2,0 2,1 et 2,2 World of Warcraft - Chroniques (volume 1) : Chapitre 4 : Un nouveau monde : La création d'Arathor : Pages 126 et 127
- ↑ World of Warcraft - Chroniques (volume 1) : Chapitre 4 : Un nouveau monde : Les Guerres trolles, partie 2 : Le feu des cieux : Pages 130 et 131
- ↑ Libram des anciens rois : Main-d'Argent : Chapitre 10
- ↑ Quête : L'épée des rois