Fanlin'Deskor (Ciels d’Ambre et Roches des Merveilles en Draenei) est un monde que leProphète Velen a vu dans une vision. Il montre au JeuneAnduin Wrynn sa destruction. Le nom réel du monde est quand à lui inconnu.
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Extrait de
Velen :
La leçon du prophète
par Marc Hutcheson
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« Laisse-moi te montrer quelque chose », murmura le vieux draeneï. Il se redressa et s’approcha. Toujours flottant à quelques centimètres des plaques de métal de l’Exodar, le Prophète plaça une main sur le front du prince.
« Je suis désolé. Mais il le faut », dit-il.
L’Exodar disparut, remplacé par d’immenses étendues noires ponctuées de lumières et d’énergies mystiques. Puis, après une soudaine accélération, Anduin se retrouva dans un lieu étrange, sous un ciel inconnu. Quatre lunes semblaient vouloir capter son attention. Une atmosphère ambrée et des formations rocheuses bleutées se tordaient dans toutes les directions. Anduin ne vit pas d’eau, pourtant la roche colorée lui donna comme l’impression de vagues s’entrechoquant, soudain figées par le caprice d’un artiste divin. Autour de lui, des créatures extraordinairement variées parcouraient le ciel et la terre, dont certaines, si insolites, défiaient toute tentative de description. Des couleurs, différents moyens de locomotion, silhouettes formées par la danse, le jeu ou la guerre... Rien de tout cela ne semblait avoir de sens, et Anduin avait du mal à appréhender la moindre vision dans ce formidable tourbillon d’abstractions chaotiques.
Et la Lumière ! Il se sentit enveloppé par l’aura qui émanait avec brillance de toutes ces créatures étranges, aussi puissante que partout ailleurs en Azeroth.
Le ciel s’assombrit. D’abord, un rouge rageur annonciateur de mort emplit les cieux d’ambre. Quelques instants plus tard, 'la couleur' commença à virer au vert nauséeux. Le ciel malade vomit alors des comètes de feu qui s’écrasèrent au sol, dispersant les pauvres créatures prises de panique. Les comètes, énormes et menaçantes, sortirent ensuite de leurs cratères, semant la mort autour d’elles avec une efficacité impitoyable. Près du prince, l’air se déchira pour déverser une véritable vision d’horreur : des démons ailés et des succubes brandissant un feu jaune-verdâtre et déchaînant une puissante magie se mirent à tout détruire sur leur passage. Quand l’armée des ténèbres eut fini de se déployer, une forme gigantesque émergea à son tour de la faille. Anduin remarqua tout de suite qu’elle ressemblait à un draeneï.
Cet être désintégra les sculptures de roche qui l’entouraient, créant ainsi un espace lui permettant de s’agenouiller dans la poussière de sa destruction pour dessiner des symboles de puissance maléfique de son doigt griffu. Quand il eut terminé, il y eut un instant de silence parfait. Le massacre cessa, le monde entier retint son souffle, comme paralysé par l’horreur.
Puis une explosion retentit.
Les énergies soudain libérées fracassèrent la surface du monde. Anduin hurla, terrorisé, et leva les bras pour se protéger. Mais la magie le traversa sans le blesser. La Légion retraversa le portail pour retourner dans le domaine des démons. Derrière eux, il ne restait... plus rien. Du moins, rien de vivant. Même les incroyables formations rocheuses – Anduin ne saurait jamais si elles étaient naturelles ou sculptées par les formes de vie étrangères qu’il avait vues – avaient été annihilées. Il ne restait que poussière et matière désintégrée. Même le ciel était empli de nuages, voilant la vision des quatre lunes.
Puis, heureusement, la vision s’estompa.
Anduin était à nouveau face au Prophète et malgré ses efforts pour se retenir, il se mit à pleurer, furieux de sa propre faiblesse.
« Il n’y a aucune honte à pleurer un tel gaspillage de vie », dit Velen avec douceur.
« Quel était ce monde ? Quand est-ce arrivé ? » demanda le prince, entre deux sanglots.
« J’ignore son nom. Ses habitants ne communiquaient pas d’une façon intelligible pour nous, et aucune des races mortelles de ce monde ne connaît cet endroit. Je l’ai appelé Fanlin’Deskor : Ciels d’Ambre et Roches des Merveilles. Comme je doute que la Légion garde archive de ses victimes, ou daigne même se les rappeler, nous sommes probablement les deux seuls dans l’univers à savoir que ce monde a existé. »